Organisées par M. Alexis Alamel, maître de conférences en géographie au sein du Campus des Transitions et chercheur spécialisé des habitats non ordinaires, et plus particulièrement des Tiny Houses, la ville de Caen a accueilli les Premières Rencontres Internationales de la Tiny House.
La Tiny House, un sujet innovant dans les questions urbanistiques
Durant cet évènement scientifique, chercheurs, élus et habitants de Tiny Houses du monde entier ont pu apporter leurs éclairages pour traiter des questions sociales, politiques et environnementales qui entourent cet habitat non ordinaire.
Dans le cadre du programme des deux masters IN SITU et Design et Transitions, les étudiantes et les étudiants du Campus des Transitions ont pu participer à ce colloque afin d’en apprendre plus sur ce sujet innovant et d’actualité dans le domaine de l'urbanisme.
Cette journée a été l'occasion d’étudier la Tiny House sous le prisme de la crise du logement dans un contexte de non-artificialisation des sols, mais aussi de traiter des clichés et des fantasmes qui l’accompagnent.
Projection du webdocumentaire "Des Aires. Vivre en habitat mobile"
À l'occasion de cet évènement scientifique, le Campus des Transitions de Caen a invité la veille, l’anthropologue et sociologue Gaëlla Loiseau. L'occasion de visionner le web documentaire qu’elle a produit dans le cadre de sa thèse sur la place et les processus de construction identitaire des gens du voyage.
À travers ce documentaire, les participants ont pu suivre divers entretiens sociologiques auprès d'habitants d’habitats mobiles, d'un maire, d'un huissier et du Directeur Général des Services d’une commune. L'occasion d’aborder certaines thématiques liées à ce genre d’habitats telles que l’autonomie, le lien à la nature, mais aussi de revenir sur les relations compliquées que les habitants peuvent avoir avec les communes telles que la complexité de scolarisation des enfants, la stigmatisation de ceux-ci ou encore la pression subie pour supprimer ce type d’habitat.
La soirée fut clôturée par une visite de l’exposition photo du collectif Libres Toits qui met à l'honneur avec poésie les Tiny Houses.
Un phénomène international
Depuis son émergence aux États-Unis il y a une vingtaine d'années, la Tiny House a posé ses roues dans de très nombreux pays. Conjuguant accès facilité à la propriété et désir de réduire son empreinte spatiale et écologique, la Tiny House a connu une médiatisation importante au cours de ces dernières années.
Ainsi, ces Premières Rencontres Internationales de la Tiny House ont permis d’explorer divers cas d'études internationaux grâce aux chercheurs français et étrangers présents sur cette journée.
Ainsi, ce fut également l'occasion pour le public d’en apprendre plus sur le contexte de ces habitats non-ordinaires aux États-Unis, au Canada, en Turquie, en Suisse et en France autour de onze conférences :
- Les représentations de la Tiny House en France.
- Le rôle des Tiny Houses dans la facilitation du changement individuel et collectif.
- Les trajectoires résidentielles des habitants de Tiny Houses.
- Les Tiny Houses à Los Angeles et Portland comme hébergement d’urgence pour les sans-abris.
- Les Tiny Houses, une solution à la crise du logement ?
- La mini-maison au Québec et au Canada, entre utopie d’habitation écologique et densification de la banlieue ?
- Quelles alternatives de logement pour la ville de demain ?
Un grand merci à Gaëlla Loiseau, au Collectif Toits Libres, à Romain Pasquier, Heather Shearer, Simon Quetel, Ella Harris, Tim White, Tracey Harris, Mehmet Ali Toprak, Djemila Zeneidi, Antonin Margier, Céline Vacchiani-Marcuzzo, Léonardo Di Chiara, Guillaume Lessard, Isabelle Rey-Lefebvre, Emmanuel Renard et Yves Bleunven pour leur participation à cette journée enrichissante.
