Vie de l'école

Leçon inaugurale de rentrée ou comment sensibiliser la lutte contre les VSS ?

09/09/2024 17:04

« Veuillez m’excuser pour la trivialité de mes mots », des mots forts et marquants prononcés par François Lavallière magistrat et maître de conférences associé à Sciences Po Rennes qui a animé, mardi 3 septembre dernier la leçon inaugurale des premières années dans le cadre du dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Mardi 3 septembre dernier, le grand amphithéâtre Erasme a ouvert ses portes aux étudiantes et aux étudiants de première année à Sciences Po Rennes pour assister à la traditionnelle leçon inaugurale de rentrée.

Une leçon inaugurale qui s’est tenue dans le cadre du dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), mis en en place depuis 2019 à Sciences Po Rennes[LJ1] .

Cette leçon inaugurale, véritable introduction sensibilisant les étudiants sur la question complexe des VSS dans le droit français, lance officiellement un cycle d’ateliers et de conférences obligatoires auxquelles les premières années devront assister. L’occasion également de distribuer à la nouvelle promotion un guide de prévention et d’informationréalisé par les 9 Sciences Po de Région expliquant comment réagir personnellement et juridiquement face à ce type de violence.

Entre histoire, évolution et conflit juridiques autour des VSS, François Lavallière cherche d’abord à définir ce que sont les violences sexistes et sexuelles ? Quelle proportion de la population est concernée ? Et surtout quelles réponses dans le droit français pour ces agissements pénalement répréhensibles ? Autant de questions que le magistrat a souhaité mettre en lumière et soumettre aux étudiants durant cette leçon inaugurale.

François Lavallière a également soulevé la complexité de la question de la reconnaissance du consentement dans le droit français. Selon lui, « La France doit inscrire le consentement au cœur de linfraction de viol » (Tribune du Monde, 22 novembre 2023).

À la fin de cette conférence, deux mots d’ordre : premièrement « libérer la parole sur ces violences afin de mieux les dénoncer », « prendre conscience du nombre considérable de victimes touchées », « et réfléchir à mieux les accompagner ».

Dans cette perspective, Sciences Po Rennes a d’ailleurs créé en 2019 une cellule d’écoute dont la mission est d’écouter, accompagner à la qualification des faits et à la constitution dun dossier afin dorienter les victimes vers les interlocuteurs appropriés : @email