Doctorant en sociologie

Son parcours
Après un baccalauréat S à Épinal dans les Vosges, Guillaume Negri est parti étudier à l'Irlande National university of Ireland, Galway, une licence en politiques publiques et sociales, ayant un aspect pluridisciplinaire. Après sa licence, Guillaume travaille chez Apple pendant trois ans en soutien aux développeurs d'application sous iOS et macOS. Après cinq ans passés en Irlande, il est accepté au master Recherche et Expertise en Sciences Sociales du Politique (RESSP). Après ses deux ans de master à Sciences Po Rennes, il devient doctorant à l’Université Rennes 2 sur le campus de Sciences Po Rennes au Laboratoire Arènes.
Il a choisi le master RESSP car il cherchait un master en lien avec les politiques publiques qui lui offrait la liberté de travailler sur les sujets qui l'intéressaient comme les politiques migratoires. Selon lui, ce master est un des meilleurs de France dans le domaine de la recherche notamment en termes de discipline et de cours dispensés. De plus, Rennes est considérée comme une ville étudiante agréable à vivre.
Dans le cadre de Sciences Po Rennes, Guillaume a pu effectuer un stage entre la 4e et la 5e année sur un projet de recherche européen intitulé “merging” portant sur l'intégration par le logement de personnes exilées à travers des initiatives de logement participatif. Lors de sa 5e année, il a également eu l’opportunité d’effectuer un stage dans un projet de recherche qui coïncidait avec son sujet de mémoire. Son mémoire de 4e année portrait sur les demandeurs d’asiles pendant la crise de Covid 19 et celui de sa 5e année sur la capacité des personnes sans papiers à faire des choix en terme de logement, profession, dans la vie de tous les jours.
Son métier
Aujourd’hui Guillaume Negri est en deuxième année de doctorat et écrit une thèse intitulée : Mettre en acte son pouvoir d’agir à travers l’art : résilience et résistance des personnes exilées. Ses recherches portent sur la sociologie de l'exil et de la jeunesse. Il s'intéresse aux personnes qui sont dans des transitions de territoires (en tant qu’exilées) et vers l'âge adulte (en tant que jeunes). Il analyse les conséquences de ces transitions sur le parcours de vie des personnes avec une focale sur les pratiques artistiques dans le quotidien.
Il a choisi ce sujet car en 2019, en Irlande, il a travaillé sur un article évoquant la situation des demandeurs d’asile en Irlande qui l’a révolté. Il trouve qu'il y a beaucoup de mécanismes sociaux fascinants, d’idées préconçues à déconstruire sur le sujet.
À côté de ses études, il est chargé de TD pour des L2 pour des cours de “sociologie politique” et des M1 pour des cours d’“enquête par questionnaire”. Selon lui, pour être un bon chargé de TD il faut préparer ses cours en amont, animer le cours, engager les étudiants sur des sujets qui peuvent leur paraître éloignés de ce qui les intéresse, montrer qu’il existe un intérêt transversal à la matière et adapter ses propos en fonction du public.
Il n’a pas réellement de journée type : il a monté son cadre théorique à partir du terrain exploratoire et de la littérature ce qui fait qu’aujourd’hui il est dans une phase intensive d’entretiens avec des personnes exilées et doit donc adapter son emploi du temps en fonction de leur disponibilité. Sa thèse se forme autour d’une comparaison entre la France et l'Irlande, ainsi il est également en cours de préparation de son déplacement en Irlande en 2025. Puis, il y a une partie plus pragmatique qui consiste à demander des financements, réserver les déplacements , écrire des articles, assister à des réunions avec la direction de thèse ou encore donner des cours.
Son objectif post doctorat serait de devenir Maître de conférence.
Ce que Sciences Po Rennes lui a apporté
Ses études à Sciences Po Rennes lui ont permis d’être encadré à travers le master RESSP par une très bonne équipe pédagogique avec d’excellents chercheurs selon lui. Il est particulièrement reconnaissant du suivi et de l’attention portée aux étudiants avec une réelle volonté d’accompagner les étudiants dans leurs projets de thèse ou de recherche de financement mais également d’autres projets professionnels. Ce master permet également l’acquisition de compétences très utiles à la recherche qualitative et quantitative.
À part le côté académique, Sciences Po Rennes lui a également apporté des acquis sur le plan personnel notamment à travers ses associations. Guillaume a pu participer à une association alors nommée Each One (aujourd’hui devenue Possibilis), qui permet aux personnes réfugiées d'apprendre le français avec des cours de FLE (Française Langue Étrangère) dans les locaux de Sciences po Rennes et avec l’aide d’un parrain, étudiant à Sciences Po Rennes. Guillaume s’est très bien entendu avec son filleul syrien.