Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre formation et votre parcours professionnel ?
Après trois années en classe préparatoire littéraire, j'ai intégré le master de théorie politique de l'Ecole doctorale de Sciences Po Paris. J'y ai amorcé un travail sur les théories de l'effondrement, via un mémoire de recherche alors dirigé par Frédéric Gros. Je poursuis désormais ces travaux dans le cadre de mon doctorat, sous la direction de Gil Delannoi, au Cevipof.
Quels sont vos domaines d'expertise / de recherche ?
Ma thèse porte sur la "collapsologie", qui a contribué à médiatiser les théories relatives à un effondrement systémique et qui, plus largement, participe d'une démarginalisation de l'écologie catastrophiste. J'observe la façon dont se construit ce discours (avec quel imaginaire politique et héritage philosophique ?), mais aussi ses effets concrets sur les milieux qui s'en emparent (initiatives institutionnelles et mobilisations citoyennes). Il s'agit de comprendre ce que la collapsologie fait à l'écologie politique : quels questionnements, quelle potentielle auto-critique, la perspective d'un effondrement systémique fait-elle émerger chez les écologistes ? Peut-on repenser le projet démocratique de l'écologie à partir des paradoxes et impensés que révèle la collapsologie ?
Au sein de Sciences Po Rennes, sur quelles formations / enseignements allez-vous intervenir ?
Au sein de Sciences Po Rennes, je vais intervenir sur le Campus des Transitions de Caen afin d'assurer un cours de sociologie des mobilisations environnementales, en tant qu'agent temporaire vacataire.