Naya Pironnet

Naya Pironnet, étudiante à Sciences Po Rennes, lors de la cérémonie de la finale du Prix Mirabeau 2024

Son parcours

Naya a intégré Sciences Po Rennes directement en deuxième année après une Classe Préparatoire Littéraire aux Grandes Écoles au lycée Chateaubriand et une khâgne "Lyon" spécialité Histoire-Géographie. Elle a choisi de candidater à Sciences Po Rennes pour intégrer le Parcours Mondes Chinois. Étudiant le chinois depuis le lycée, ce choix était particulièrement stratégique pour elle, car elle souhaitait s'orienter vers les relations internationales avec l'Asie.

Inscrite en Parcours Mondes Chinois, Naya a eu l’occasion de suivre des cours de Sociopolitique de la Chine contemporaine et de poursuivre le chinois en LV2. Elle a également orienté son choix de cours optionnels vers des disciplines facilitant la compréhension des relations internationales et de la géopolitique contemporaine, en suivant notamment des séminaires de Gestion des Risques et de Politique Comparée.

Dans le cadre de sa troisième année d’études, Naya avait choisi de partir en année mixte et d’étudier à la Beijing Language and Culture University. Cependant, les restrictions sanitaires liées à la COVID-19 ne lui ont pas permis d’obtenir un visa pour la Chine. Elle a donc effectué son stage à l’Institut Confucius de Bretagne, à Rennes, une belle opportunité qui lui a permis d’être ensuite employée en tant que Chargée de mission communication, un poste qu'elle occupe toujours à ce jour. En parallèle, elle a pu suivre les cours de la Beijing Language and Culture University en distanciel.

Selon Naya, il lui fallait une immersion complète pour espérer devenir bilingue et malgré ses cours du soir à l’Institut Confucius et sa préparation au HSK4, un test de langue qui permet de valider un niveau de mandarin intermédiaire (B2), cela n’était pas suffisant. Naya souhaitait entrer en Master avec un niveau de langue solide afin de se concentrer sur des aspects plus théoriques et d’utiliser le chinois dans son mémoire de M1. N’ayant pu effectuer une année à l’étranger, elle a donc décidé de prendre une année de césure dans un pays sinophone. Elle a postulé pour un poste d’assistante de langue à Taïwan, où elle a été acceptée. Elle y a enseigné le français langue étrangère (FLE) dans huit lycées de Kaohsiung, au sud de l’île. Cette expérience a été une révélation pour elle, tant dans la découverte de la culture taïwanaise que dans sa vie professionnelle. Elle a été chargée de projets de théâtre à l’université qui l’employait et a participé à de nombreuses activités visant à promouvoir la langue et la culture françaises. Enseignant majoritairement en chinois, sa maîtrise de la langue a rapidement progressé.

De retour en France, après son année de césure, Naya a été admise dans le parcours de Master Relations Internationales, où elle a intégré le séminaire de recherche Mondes Chinois. Elle oriente ses recherches vers le cinéma taïwanais de Hou Hsiao-Hsien, ses diverses expériences étudiantes et professionnelles l’ayant motivée à se spécialiser dans la diplomatie et la médiation culturelle entre la France et les pays sinophones ce qui lui a permis d’être sollicitée pour présenter des films de Hou Hsiao-Hsien et d’autres réalisateurs lors du festival Travelling, qui portait cette année sur Taipei.

Elle décide de s’investir dans un Module Projet (projet de nature diverse porté par des étudiants de Sciences Po Rennes dans une optique de professionnalisation et d’autonomie) et choisit d’intégrer le Comité Mirabeau, organisateur du Prix d’éloquence Mirabeau, en tant que Co-responsable du pôle communication. Une expérience qui l’ouvre au monde de l’art oratoire. Par la suite, elle participe à un concours d’éloquence et est maîtresse de cérémonie lors de la finale au Couvent des Jacobins, une expérience inoubliable par son intensité et son rayonnement.

Ses projets

Pour la suite de son parcours, Naya compte poursuivre en Master 2 au sein du Master Analyse et gouvernance internationale des ressources et des risques (AGIR) à Sciences Po Rennes, et en parallèle, continuer à travailler à l’Institut Confucius de Bretagne jusqu’à son départ. Dans le cadre du stage de fin d’études obligatoire dans son parcours, elle aimerait trouver un stage à Taïwan au sein de la représentation française.

Par la suite, elle aimerait postuler à un V.I.E en Asie, voire, selon les opportunités, obtenir un premier poste en Institut Français ou Alliance Française au sein d’un pays sinophone. Le but étant de vivre encore quelques années supplémentaires en Asie de l’Est pour parfaire son niveau de chinois et, peut-être, commencer à élargir sa spécialisation vers le Japon et/ou la Corée.