Dans le cadre de leur quatrième année au sein de Sciences Po Rennes, les étudiantes et étudiants ont la possibilité de prendre part à un module projet. Partie intégrante de leur diplôme, ils s’impliquent pendant une année universitaire dans un projet autour de thèmes variés auprès d’institutions et de projets associatifs. Une expérience riche en découvertes et en rencontres.
Cette semaine, nous partons à la rencontre du module projet « Dialogues européens ». Un module projet en partenariat avec l’Institut français, les universités Paris 8, de Reims et Rennes I (dont Sciences Po Rennes fait partie). Les « Dialogues européens - Face à la guerre » s’inscrivent comme une réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Dans ce cadre, une partie des « Dialogues européens » édition 2024 s’est déroulée à Rennes, le weekend du 30 novembre et du 1er décembre.
Échange avec trois étudiants du Master Journalisme : Reportage et Enquête de Sciences Po Rennes, Louise Beauquin, Anna Godet et Léonard Cottereau, pour discuter de leur implication dans cet événement.
Pouvez-vous présenter votre module projet en quelques phrases ?
Anna : « Les Dialogues européens - Face à la guerre » sont organisés par l’Institut français et portent principalement sur la guerre en Ukraine et sa couverture médiatique : comment les journalistes parlent de cette guerre. Divers profils y sont invités, comme des diplomates, des professeurs d’université, des philosophes, des chefs d’armées et autres spécialistes en média, défense et géopolitique. C’est un échange ancré dans la pluridisciplinarité mais aussi la plurinationalité.
Léonard : Oui, ce côté plurinational se retrouve également dans le format des « Dialogues européens » : il s’agit de conférences avec des experts à travers l’Europe.
Louise : Les prochaines auront lieu à Bruxelles et Leipzig. La précédente était à Helsinki du 22 au 24 octobre et nous avons eu la chance de pouvoir nous y rendre. Nous n’étions que quatre étudiants dont trois de Sciences Po Rennes à pouvoir y aller grâce à l'Institut français. Cela contraste avec les « Dialogues européens » de Rennes pour lesquels il y avait un grand nombre d’étudiants. Ces dialogues permettent de comprendre les points de vue des pays d’Europe sur la guerre en Ukraine mais également, plus récemment, sur la situation en Palestine.
Que pensez-vous du choix offert aux étudiants de participer à un module projet ?
Anna : C’est une super idée car c’est concret, on rencontre d'autres personnes, des professionnels, en dehors de l’université, notamment des journalistes. Cela nous permet de nous entraîner à l’éloquence, à la communication et de créer un réseau. En plus, le module n’étant pas noté, il n’y a pas de pression, l’erreur est permise donc ça nous permet d'expérimenter le terrain, de s'entraîner.
Louise : Je suis d’accord. Cela crée une véritable relation de confiance avec les encadrants. Ils essaient aussi de nous faire participer à des projets dans leurs institutions ou entreprises donc on sent qu’on a une vraie place.
Qu’avez-vous fait le weekend du 30 novembre-1er décembre ?
Anna : Nous étions divisés en trois groupes. Louise faisait partie du groupe éloquence, un autre groupe était focalisé sur la communication et Léonard et moi faisions partie du groupe interview. Dans ce groupe nous avons interviewé des intervenants, il fallait donc préparer les interviews, les faire puis les remettre au propre pour la publication. Ces interviews devraient être publiées sur le site de l’Institut français, celui des Champs Libres, et peut-être chez Ouest-France et le Grand Continent.
Léonard : J’ai collaboré avec Anna et nous avons aussi suivi des conférences tout au long du weekend.
Louise : En ce qui me concerne, le groupe éloquence était attaché aux tables rondes. Chacune avait un sujet, les étudiants du groupe éloquence devaient faire une interprétation du sujet, présenter la table ronde en interprétant le sujet : cet exercice durait environ dix minutes et s’est fait de manière assez théâtrale. Certains ont choisi de simuler une conversation entre experts par exemple. Pour ma part, nous étions en groupe de trois pour mon sujet qui portait sur « écrire la guerre ». J’ai également eu à prendre des notes lors de conférences pour en faire des comptes-rendus.
Anna : Personnellement, une conférence qui m’a marqué a été celle d'Émilie Aubry sur les Balkans. Le troisième groupe, celui de communication, a « pris le contrôle » des médias de l’Institut français le temps de l’événement et en particulier du compte Instagram. Ils ont effectué des stories pour aider à une meilleure visibilité de l’événement et diffuser les temps forts des dialogues européens de Rennes. Ils ont notamment interviewé des intervenants et la présidente de l’Institut français. Le but était de montrer les coulisses de l’événement.
Qu’est-ce que ce module projet vous a apporté sur le plan professionnel et personnel ?
Léonard : Sur le plan personnel, les conférences étaient intéressantes et m’ont donc apporté des connaissances supplémentaires. Sur le plan professionnel, le module m’a permis de faire une interview ce qui est un apprentissage utile. C’était enrichissant de voir comment cela se passe.
Anna : J’ai trouvé le module très formateur. Il m’a appris le réseautage, comment aller vers les gens, leur poser des questions. D’un point de vue professionnel il m’a permis de m’entrainer à faire des interviews de manière plus formelle. En cours on voit beaucoup de théorie mais ce n'est pas pareil dans une salle de classe et sur le terrain.
Louise : Sur le plan personnel cela m’a permis de créer de nouvelles relations, amicales ou professionnelles. Cela permet d’obtenir de nouvelles opportunités, un réseau. C’était intéressant aussi de voir le travail plus institutionnel, qui est différent d’une entreprise classique. Cette dimension internationale et institutionnelle était passionnante.
