A la fin du Forum économique Normand organisé par le campus de Caen de Sciences Po Rennes, les participants et participantes ont eu l'occasion de rencontrer Corentin Chatelperron lors d'une conférence organisée elle aussi au MoHo par l'Ordre des Architectes.
Alors qu'une exposition sur les low tech expérimentés dans le Low Tech Lab de Corentin Chatelperron est présentée au MoHo, l'ingénieur est venu donner une conférence ouverte au public à Caen. L'occasion pour les Caennais de découvrir une aventure humaine et technologique hors du commun.
Corentin Chatelperron s'est en effet spécialisé dans les low tech lors de différents voyages à l'étranger, en se rendant compte que dans des conditions naturelles peu favorables à la technologie, on faisait beaucoup avec peu de ressources en faisant notamment des alliances avec les autres vivants ou en inventant des solutions peu gourmandes en ressources. Les low tech sont "des objets, des systèmes, des techniques, des services, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie et même des courants de pensée, qui intègrent la technologie selon trois grands principes : utile, accessible, durable." selon la définition portée par le Low tech lab, site internet qui répertorie toutes les low tech que l'ingénieur a pu trouver lors d'un voyage autour du monde à la quête de ces solutions.
L'idée portée par Corentin Chatelperron dans ses différentes expérimentations sur un radeau en Asie, puis avec sa collègue Caroline Pultz dans le désert mexicain, et dans Paris, c'est qu'on peu faire mieux avec moins. Ils souhaitent prouver que les low tech qui ont déjà été inventées à travers le monde peuvent nous permettre de "régler nos maux environnementaux, sociaux et sociétaux". Sa dernière expérimentation s'est faite en ville, à Paris. Puisque la moitié des humains vivent en ville, il a cherché si l'écosystème low tech fonctionnait en ville "où on essaye de rejeter la biodiversité" selon lui. Il en a ressorti qu'en ville nous avons d'autant plus besoin de synergies, d'entraide et de créer des réseaux de collaboration entre les humains et les animaux. Un exemple d'entraide avec les espèces non humaine dans son exposition est celle des larves qui permettent de traiter les déchets organiques humains. A travers cette expérience, Corentin Chatelperron souhaite créer "un futur désirable en plus d'être sain et durable".
L'exposition "Biosphère urbaine" crée par Corentin Chatelperron et Caroline Pultz est à retrouver au MoHo jusqu'à fin 2025.
Un grand merci à l'Ordre des Architectes, à la région Normandie et au MoHo pour l'organisation de cette conférence qui a clôt en beauté le forum économique de Sciences Po Rennes.