Coups de cœur

11.05.23

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Akino Kondoh. Chroniques new-yorkaises. 2016.

Gilles Beaume (Insertion professionnelle)

Artiste japonaise qui s’ installe à New-York suite à l’obtention d’une bourse ; elle s’y installe, découvre une autre culture, une autre langue, une cuisine différente, s’adapte, reste japonaise et un jour elle a l’occasion de faire un voyage chez elle, dans son pays, où, une fois arrivée, se rend compte de choses qu’elle ne
voyait pas ou plus de la même manière, que ce n’était plus tout à fait chez elle, son chez elle étant à New-York… jeux de miroirs entre le « chez moi « , « d’où je suis », « est-ce que je suis un peu d’ ici , de cette nouvelle ville alors que je suis étranger », l’ intégration lente mais certaine. A lire et surtout, à relire !

Cote : LB 41 KON

Boris Pahor. Pélerin parmi les ombres. 1990

Nicolas André (Anglais)

On a rarement l’occasion de croiser un membre de sa famille dans un récit raconté par un écrivain slovène de la littérature dite « concentrationnaire »…
Quand j’ai lu ce livre pour la première fois, j’ai découvert que mon grand-père (qui était déjà décédé à l’époque) y apparaît dans une scène, vers le milieu du livre je crois.
Je connaissais cette histoire car mon grand-père me l’avait racontée quand j’étais petit. Elle tient en quelques lignes et concerne un prisonnier français du camp de Dora et une petite fille allemande.
J’ai rencontré Boris Pahor depuis. C’est un très vieux monsieur qui a plus de 100 ans maintenant! Faudra-t-il qu’il attende encore longtemps pour qu’on lui donne son prix Nobel?!

Cote : HB (300) 1943 PAH

Fernando Aramburu. Patria. 2016 Marta Iglesias Casal (Espagnol)

Marta Iglesias Casal (Espagnol)

Ce livre convient aussi bien aux étudiants de 1ère année qu’aux étudiants de 4ème année. Voici ce qu’en dit Libération :

Le roman Patria («Patrie»), de Fernando Aramburu, est un pavé de plus de 600 pages qui d’ores et déjà a fait histoire : douze éditions, plus de 150 000 exemplaires vendus, des traductions prévues dans cinq langues, dont le français. En Euskadi – le nom du Pays basque espagnol -, le triomphe de cet ouvrage dépasse largement l’horizon des librairies : on en parle au bar du coin, dans les halls d’immeubles, sur les plateaux de télévision d’ordinaire versés dans des sujets plus frivoles, dans les collèges ou les lycées. On s’arrache Patria dans les bibliothèques publiques et son adaptation en série télé est en préparation. L’auteur est le premier à être médusé par la tournure des événements : «Je constate que le livre a des répercussions qui dépassent les limites du champ littéraire pour se transformer en autre chose. Je n’ai pas d’explication. J’imagine qu’il a touché un nerf très sensible, tout spécialement pour la société basque».

Cote : O 83 (371) ARA

François Rouquet et Fabrice Virgili. Les Françaises, les Français et l’Épuration. 2018

Christian Le Bart (Science politique)

L’épuration à la Libération a nourri toute une série de clichés que ce livre démonte avec toute la rigueur des sciences sociales, s’attaquant par exemple au simplisme de la formule « épuration sauvage ». Erudit mais jamais pesant, variant les échelles du cas singulier aux données quantitatives internationales, le tout nourri d’une problématique, celle du
genre, remarquablement pertinente. Les femmes tondues comme point de crispation d’une masculinité bousculée par l’Occupation ?
Se lit comme un roman.

Cote : HB (341) 1940 ROU